Rencontre avec Nicholas Singcaster, intervenant au suivi psychosocial à la clinique mobile

10 avril 2024
Nicholas Singcaster, conseiller psychosocial, posant devant la clinique mobile.
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Nicholas Singcaster, intervenant au suivi psychosocial à la clinique mobile

Nicholas travaille à la Mission Old Brewery depuis 16 ans où il a œuvré au sein d'équipes de différents programmes. Son dernier défi ? La clinique mobile, qui célèbre ce mois-ci son premier anniversaire.

Salut Nicholas, peux-tu retracer pour nous ton parcours et nous expliquer comment tu en es venu à travailler à la Mission Old Brewery ?

Mon nom c’est Nicholas. Je suis intervenant au suivi psychosocial dans l’équipe de la clinique mobile, et ça va bientôt faire 16 ans que je travaille pour la Mission Old Brewery.

Quand j'ai commencé, je sortais d'un congé de maladie. Je travaillais au service à la clientèle d’une entreprise de télécom. Le stress du centre d'appel, ce n'était plus pour moi. J'ai regardé sur un site d’emplois et j'ai trouvé un poste d’intervenant sur le quart de nuit de 16 heures par semaine. Je me suis dit à l'époque que ça n'allait pas trop m'en demander mentalement. J'ai postulé et j'ai eu la job.

Le poste visait à favoriser la stabilité résidentielle de personnes confrontées à des problèmes de santé mentale et de toxicomanie. Ensuite, je suis devenu conseiller psychosocial, et éventuellement un poste s'est ouvert au Pavillon Webster pour lequel j’ai pu postuler.

As-tu toujours été intéressé par le milieu communautaire?

Avant de rejoindre la Mission Old Brewery, j’avais entamé au début des années 2000 un programme de technique d'intervention en délinquance au Collège de Maisonneuve, que je n'ai pas terminé, et j'ai ensuite occupé divers petits emplois ici et là. Cependant, l'intervention a toujours été un domaine qui m'intéressait.

Avec le temps, j'ai pris de l'ancienneté à la Mission Old Brewery. J’ai eu un drôle de parcours qui m’a permis de travailler sur presque tous les programmes qui existent. L’an dernier, on m’a proposé de prendre part à un nouveau projet qui allait bientôt commencer, celui de la clinique mobile. J’ai répondu « Let’s go! C’est du nouveau. Il n'y a pas une journée qui sera pareille. Je vais devoir être en déplacement et je ne serais pas constamment derrière un bureau. »

Justement, la clinique mobile célèbre son premier anniversaire. À quelles fins est-elle utilisée?

Sa mission est d'être présente où les gens fréquentent l'espace public pour aller à leur rencontre et leur offrir une panoplie de services. On offre entre autres de l'aide pour la déclaration de revenus, du soutien pour les démarches vers le logement ou des référencements pour l'hébergement d'urgence. On a aussi de temps en temps une équipe d'infirmières qui profite des installations de la clinique mobile pour offrir des services médicaux, principalement pour des soins de base de la peau, comme les changements de pansements et le traitement d'infections. Lorsque le cas est trop complexe, on va faire du référencement vers des équipes médicales en clinique, s'assurer que la personne obtienne un rendez-vous et faire un suivi. C’est excessivement difficile de naviguer le système de la santé si tu n'as pas de logement.

Un autre partenaire intéressant est la Clinique juridique itinérante, qui offre de la consultation légale. L'équipe peut faire des vérifications pour voir si la personne a manqué son mandat ou si elle est recherchée et pour vérifier son statut. On est là pour aider.

Comment est la réception jusqu'à maintenant pour la clinique mobile ?

Le commentaire principal est : « C'est super cool, au moins on peut obtenir des services sur place. » Les gens sont contents de voir que ça existe. Je leur dis par exemple que je suis là tous les mercredis, ou tous les jeudis, de revenir me voir. Et quand je reviens les semaines suivantes, les gens qui n'étaient pas là les autres fois sont présents. La réponse est bonne.

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