Comment France a été sauvée de la rue

27 janvier 2020

Un matin, France s’est réveillée à l’hôpital sans aucun souvenir de la façon dont elle y était arrivée. Effrayée et confuse, elle est sortie de l’hôpital pour se rendre compte qu’elle n’avait nulle part où vivre. Elle avait tout perdu.

France souffrait d’une grave maladie mentale et luttait contre l’alcoolisme, une combinaison qui aurait pu lui coûter la vie ce jour-là. Elle a souffert d’un trou de mémoire (black-out) et a mis le feu à sa maison de chambres.

« À l’époque où je buvais, j’entendais des voix et j’avais des hallucinations visuelles, raconte France. C’était une situation insoutenable. »

Échappée belle de la rue

Après s’être rendue au Pavillon Patricia Mackenzie de la Mission, elle a rencontré Dre Lison Gagné, une psychiatre qui a évalué sa santé mentale et l’a suivie dans le cadre du Projet de réaffiliation en itinérance et santé mentale (PRISM).  « France est une personne qui avait une problématique d’alcool importante depuis plusieurs années et à laquelle se sont ajoutés des symptômes de psychose », explique Dre Gagné.

« Ils m’ont donné un lit et au cours des deux mois et demi où j’ai été là, j’ai rencontré les intervenants dont j’avais besoin, se remémore France. Ils étaient toujours présents et disponibles à mes besoins. »

Cette équipe comprenait des conseillers de la Mission et des intervenants, disponibles 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 au pavillon, ainsi que Nathalie Ménard, travailleuse sociale pour le PRISM. « France faisait face à des poursuites criminelles à cause de l’incendie. Il y avait donc de nombreuses démarches judiciaires à effectuer : trouver un avocat, aller au palais de justice. C’était un processus stressant pour France. Elle avait besoin d’accompagnement, de soutien et de validation », explique Nathalie.

« Avoir des services de suivi dans une clinique, c’est exigeant pour les patients. Ils doivent se présenter à la clinique et si le patient ne va pas bien, cela peut être très difficile pour lui. Il n’est pas capable de se présenter. C’est pour cela qu’il faut adapter les services pour répondre aux besoins de personnes en grande détresse », ajoute Dre Gagné.

Un pas vers l’avant

France a ensuite vécu à la Maison des voisines de Lanaudière de la Mission, des appartements-relais pour les femmes qui sont prêtes à faire un pas de plus vers l’indépendance. Elle y a pris le temps nécessaire pour se remettre sur pied avant de s’installer enfin dans un lieu à elle.

« Ils m’ont donné les ressources nécessaires pour arrêter de consommer de l’alcool. Je suis fière de moi. Je n’ai plus besoin de consommer pour être bien, confie France. [La Mission] m’a sauvé la vie. Elle m’a sauvée de la rue ».

Femme qui reçoit une ovation dans un foule.
La France a courageusement partagé son histoire lors d’une conférence de presse en janvier 2019, lors de la journée Bell Cause pour la cause.

Pour en savoir plus sur la conférence de presse, cliquez ici.

PRISM en un coup d’œil :

  • En 2013, PRISM a débuté à la Mission Old Brewery avec 10 lits pour hommes. Ce nombre a augmenté à 16.
  • En 2015, la Mission Old Brewery a installé 10 lits pour femmes au Pavillon Patricia Mackenzie.
  • En 2017, Mission Bon Accueil a installé 8 lits pour hommes et l’Accueil Bonneau a fait de même avec 10 lits.
  • En 2020, les trois organismes réunis rendent disponibles 44 lits, dont 10 pour femmes au Pavillon Patricia Mackenzie de la Mission Old Brewery.
  • À la Mission Old Brewery, 54 % des hommes ont réussi à sortir de l’itinérance en 2018 et au Pavillon Patricia Mackenzie, 75 % des femmes.

Pour soutenir PRISM et aider d’autres personnes qui, comme France, sont en situation d’itinérance et souffrent de graves maladies mentales, faites un don maintenant.

DONNER

Journée Bell Cause pour la cause

Joignez-vous à la conversation pour aider à éliminer la stigmatisation entourant la maladie mentale ! Le 29 janvier 2020, Bell versera 5 cents de plus à des programmes canadiens de santé mentale pour chaque :

  • message texte envoyé et chaque appel interurbain ou mobile effectué par l’intermédiaire du réseau de Bell;
  • tweet utilisant le mot-clic #BellCause;
  • visionnement de la vidéo sur Instagram, Facebook, Snapchat, Twitter et YouTube;
  • utilisation du cadre Facebook ou du filtre Snapchat.

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