Aucune personne ne devrait tomber entre les fissures

27 janvier 2017

Il est 7 h 30 et Sébastien Dussault, conseiller à la Mission Old Brewery, rencontre ses collègues au deuxième étage du Pavillon J.A. De Sève de la Mission. Il est membre de la nouvelle équipe de la Mission, Suivi intensif en itinérance (SII), chapeauté par le CHUM.

La journée de Sébastien peut bien commencer dans ce pavillon, mais plus souvent qu’à son tour, on peut le trouver dans le réseau de transport en commun de Montréal, à la recherche d’hommes et de femmes sans domicile cherchant à s’abriter des mois les plus froids de l’hiver. « Quand j’ai commencé ce travail, je suis allé m’acheter une grosse paire de bottes d’hiver, ne réalisant pas que je passerais l’essentiel de mon temps dans le métro », dit-il.

Le métro, c’est là où Sébastien a trouvé beaucoup de personnes itinérantes qui refusent de prendre part aux programmes de la Mission, encore moins utiliser les services d’urgence. De son point de vue, son travail consiste à gagner leur confiance et les convaincre d’accepter l’aide de la Mission.

« Il s’agit de personnes qui vivent dans la rue depuis des années ou même, des décennies, explique-t-il. Elles vivent en situation d’itinérance chronique, et, dans la plupart des cas, elles souffrent d’un trouble sévère de santé mentale. Elles ont réellement perdu contact avec la réalité. »

Il est bien trop facile pour ces personnes de tomber entre les mailles du filet ; elles ne posent aucun problème et passent généralement inaperçues. Sébastien travaille d’arrache-pied pour leur apporter les ressources de la Mission afin qu’elles puissent reprendre leur vie en main. Ces ressources incluent les services d’un psychiatre du CHUM qui rencontrera les personnes itinérantes là où elles se trouvent ─ sous un pont, dans une allée ou là où la personne se sent le plus à l’aise.

Selon Sébastien, les partenariats de la Mission sont la clé du succès. « Mon travail est soutenu par tout un réseau de professionnels de la santé, de conseillers, d’infirmières et de travailleurs sociaux, qui travaillent tous avec le même objectif : sortir les individus les plus vulnérables de la rue et les amener dans un environnement familier et stable. »

Grâce à leur implication, Sébastien croit fermement qu’il est possible de mettre un terme à l’itinérance chronique à Montréal.

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